Quelle procédure de recyclage pour les batteries des voitures électriques ?
Le recyclage des batteries des voitures électriques consiste à récupérer et à traiter les matériaux précieux comme le lithium, le cuivre, le nickel et le cobalt qu’elles contiennent. Ils sont utilisés pour créer de nouvelles batteries ou des réserves d’énergie pour amoindrir leur impact environnemental et la dépendance aux ressources naturelles.
En 2027, 50.000 tonnes de ces batteries pourraient être recyclées selon les prévisions des acteurs du domaine, sachant que le parc français recensait plus de 1.018.000 VE fin 2023.
La loi européenne exige un taux de recyclage des batteries lithium-ion (Li-ion) à 50%. Puisqu’elles équipent la plupart des véhicules électriques, c’est une priorité pour le gouvernement de l’état français.
5 étapes pour recycler les batteries de voiture au lithium
Le taux de recyclage des batteries au lithium atteint 65% actuellement en France, grâce à différents procédés comme la pyrométallurgie et l’hydrométallurgie.
Le premier consiste à décharger les batteries, à leur démontage, au broyage des éléments qu’elles contiennent, à la fonte et à la récupération des métaux ferreux. Le second vise à la récupération des métaux suite à la purification par des solvants, mais les deux procédés peuvent être complémentaires. Voici les étapes simples du recyclage des batteries de voitures au lithium :
- La collecte : La collecte des batteries usagées auprès des centres de recyclage, des fabricants de VE ou des utilisateurs
- Le déchargement : Le déchargement se fait pour protéger tous les intervenants de la filière des risques d’électrocution, à toutes les étapes du travail de recyclage
- Le démantèlement : Le démontage consiste à séparer les boîtiers, les connecteurs et les cellules
- Le tri : Les différentes matières sont triées et classées suivant leur état et type. Les cellules qui sont encore en bon état sont réutilisées, les composants en mauvais état sont recyclés.
- Une disposition sécurisée : Les matières qui ne peuvent pas être recyclées et toxiques sont détruites suivant les normes environnementales en vigueur pour se prémunir de pollution environnementale.
Les batteries des voitures diesel et à essence sont aussi recyclables. En général, 90% des composants de ces types de voiture sont récupérables. Ce sont les centres de VHU qui s’occupent du démantèlement après l’enlèvement de l’épave par un épaviste comme Domicar Seine et Marne 77.
Une batterie embarquant la technologie lithium peut avoir une seconde vie, le saviez-vous ? Les fabricants de voitures préconisent le remplacement de batterie au terme de 8 à 10 ans d’utilisation normale qui est équivalent à environ 70% de ses capacités. Vous pouvez donc la réutiliser pendant quelques années pour stocker l’électricité dans votre maison afin de mieux gérer votre consommation en énergie et prévenir les éventuelles coupures de courant.
Quand est-ce que la batterie de ma VE doit être recyclée ?
Les fabricants des batteries des voitures électriques offrent chacun une garantie de durée de vie minimale pour leurs produits, mais généralement, ils perdurent entre 8 à 15 ans suivant différents facteurs que vous devez connaitre :
L’utilisation de la voiture, sa fréquence de charge et la vitesse de décharge, la technologie embarquée (lithium-ion, LMP, ZEBRA, etc..), les conditions environnementales, ainsi que la façon de conduire du chauffeur sont des facteurs qui déterminent la durée de vie d’une batterie de VE.
Si vous vivez dans une région qui est souvent exposée à des pluies et à des températures extrêmes, la batterie de votre VE est moins résistante que si vous vivez dans une région avec un climat plus clément.
Que dit la loi sur le recyclage des batteries de VE ?
Les fabricants européens de véhicules électriques et hybrides sont tenus de recycler les batteries usagées, selon l’article R543-130 du Code de l’environnement en France et la directive européenne 2006/66/CE. Généralement, ils confient cette tâche à des entreprises spécialisées.
L’Union européenne a adopté de nouvelles règles sur le recyclage des batteries vers la fin de l’année 2022, qui stipule qu’à partir de 2027, il sera nécessaire de récupérer 90 % du cobalt et du nickel, ainsi que 50 % du lithium des batteries.
Ces exigences augmenteront en 2031 pour atteindre 95 % pour le cobalt et le nickel et 80 % pour le lithium. Les nouvelles batteries devront aussi intégrer des matériaux recyclés afin de réduire l’empreinte carbone liée à la production des batteries, qui constitue la moitié de l’impact environnemental de la production d’une voiture électrique.
Pour atteindre ces objectifs, une filière française de collecte et de recyclage des batteries de voitures électriques impliquant les constructeurs automobiles a été mise en place, elle joue un rôle clé dans leur valorisation.
Parallèlement, la France et l’Allemagne, travaillant de concert avec d’autres pays de l’Union européenne, ont lancé « l’Airbus de la batterie », qui vise à fabriquer localement des batteries plus écologiques afin de mieux les recycler. Dans le cadre de ce projet, le magazine Challenges rapporte qu’en février 2024, ACC, le géant de la fabrication de batteries regroupant Stellantis, Total et Mercedes-Benz a décidé d’injecter 4,4 milliards d’euros pour l’installation d’usines de batteries en France, en Italie et en Allemagne.